Printemps de Bourges, acte 2: le Jeudi

 

  • Premier réflexe ce matin: petit coup d’oeil à la presse locale pour prendre la température et rigoler un peu… Nouveau coup de maître: après « la déferlante Izia » , il paraît que Nada Surf a hier « atteint le firmament ». Et le journal de préciser, dans un élan d’enthousiasme habillé de catastrophisme climatique, que le groupe avait « tout renversé sur son passage ». Ouvrons donc un concours de pronostics pour les titres de demain: John Butler aura sûrement « déclenché un nouveau big bang » après que Gaëtan Roussel ait « détruit la planète ».

 

  • Troisième jour de festivités et énorme déception pour commencer, plus de monde que de places à l’église Saint-Pierre pour assister à la performance très attendue du grand monsieur de la kora Ballaké Sissoko et du bassiste/ violoncelliste/contre bassiste Vincent Ségal. Point de départ de leur rencontre: quelques conversations autour d’une passion commune pour les cordes. S’ensuivent de longues nuits d’improvisations entre Paris et Bamako puis un très bel album (Chamber music) que les musiciens présentent et promènent de salle(s) en salle(s) dans un mélange de simplicité et de musicalité. Exemple en vidéo avec cet extrait de l’émission One Shot not:
  • Comme tous les après-midi, les deux salles du 22 accueillent la sélection « découvertes du printemps ». Au rayon bonne surprise ce jour, le duo Cats on Trees: évoquant de par la configuration scénique The Dresden Dolls (batterie d’un côté et piano-voix de l’autre), ils flottent dans un nuage de ouate qui rappelle la PJ Harvey de l’album White Shalk. A écouter.

  • L’auditorium accueille le jeune groupe Revolver. Croisés il y a quelques mois à Paris, ils avaient laissé une très bonne impression: trois camarades de choeurs de l’église Notre-Dame de Paris qui grandissent, se laissent pousser les cheveux et assimilent les répertoires des Beatles, des Beach Boys et consorts. Résultat: un répertoire pop perfusé au classique et des harmonies chorales bien plus subtiles que la moyenne. Petite déception en revanche: en invitant un batteur à les rejoindre, certaines subtilités se retrouvent noyées…

  • 22h30. Seconde grosse déception, le Théâtre Jacques-Coeur affiche complet et je ne peux assister aux prestations de Madjo et d’Hindi Zahra.

 

  • Très bien. C’est décidé. Puisque qu’aujourd’hui personne ne veut de moi, cette nuit, je rentre à quatre pattes. Direction les deux salles jumelles du 22 pour profiter de leur punch et de leurs programmations nocturnes.
    Ce qui donne: du punch, un concert d’excités (Health, indie électro- rock à hormones), du punch, un concert groovy respectfull of Traffic Rules (Lonelady, une nana paradoxalement bien entourée, électro funky pop qui ne dépasse jamais les 110 sur l’autoroute), une discussion avec un mec qui trouve que les gobelets consignés c’est mal, du punch, LE set d’enfoiré de la soirée (Teenage Bad Girl, électro clash à base de grosses caisses qui poutrent, de microkorg et de lasers dans la tronche), du punch, une discussion avec deux moines bouddhistes qui parlent l’esperanto, encore de la musique et puis après je sais plus. Bilan des pertes: quelques neurones et ma paire de lunettes. Fichtre