Résumé du trajet aller

Le départ pour le Sziget devait donc avoir lieu pour moi a Besançon, devant la gare, a 12h30.

Pas mal de gens s’amassent devant la gare, la plupart étant venus en groupe et tres bien organisés (tente, sac de couchage, ration de bananes…)

Le bus, qui avait démarré son ramassage a Dijon, arrive plutôt a l’heure a la gare. Le responsable du bus, un festivalier lui-aussi, fait l’appel, vérifie les cartes d’identité et les passeports, et il est déjà temps de partir. Mais nous n’étions pas encore sorti de la ville que nous faisons demi-tour, récupérer deux festivalières a la gare. Pour elle, c’était moins une pour rater le départ.

A peine plus tard, nous faisons déjà une pause a l’entrée de l’autoroute de Besançon, et nous récupérons un nouveau festivalier, qui visiblement avait du récupérer sa carte d’identité entre temps.

Le vrai départ a alors lieu. La suite : trois destinations. Belfort, Mulhouse et enfin Budapest.

On découvre alors a la fois le bus et ses occupants. Le bus est d’un confort minimal, mais c’est aussi précisément a cela qu’on s’attend pour un voyage comme celui-ci.

Les festivaliers embarqués ont relativement le même profil : jeunes (entre 20 et 25 pour la plupart), amateurs de musique (comment en douter), mais aussi de festivals. En effet, plusieurs d’entre eux sont de grand habitués des festivals d’été et les discussions tournent régulièrement autour des récents festivals que les uns et les autres ont pu faire.

Certains rentrent de Dour, d’autres de différents festivals reggae…

La question qui revient souvent entre festivaliers qui ne se connaissent pas : « c’est ton premier Sziget ? »

Et la réponse est également souvent la même : Oui.

Arrivée a Belfort, le bus s’arrête pour prendre une dizaine de nouveaux festivaliers, et repart, direction Mulhouse, ou seuls 3 personnes monteront.

C’est alors le vrai départ : direction Budapest.

L’ambiance dans le bus est comme prévisible assez sympa. Les uns et les autres se mélangent, tout le monde parle avec tout le monde, c’est tres cordial et animé.

Arrivés vers le centre de l’Allemagne, la nuit commence a tomber, et les camion a klaxonner !

L’absence de feux a l’arrière du bus est alors trop dangereuse, il faut absolument s’arrêter. Les chauffeurs du bus, malgré que ça ne soit pas leur spécialité, essayent comme ils peuvent de réparer la panne.

Mais leurs compétences ne vont pas jusque la, et ils doivent demander l’assistance d’une dépanneuse.

Pendant ce temps, le sentiment d’inquiétude par rapport aux derniers événements survenus a un bus polonais en France laisse place a la dérision et a la bonne humeur au fur et a mesure que le problème se résous.

C’est souvent dans la galère que les gens se rapprochent, et la, tous forcés a l’attente sur une aire d’autoroute allemande, on a largement le temps de discuter entre nous.

Largement trop même, nous perdons beaucoup de temps dans cet incident (peut-être 2 heures eu total) et tous les autres bus de Voyage4A.com nous ont déjà dépassés.

On repart alors en retard, mais soulagés que le bus soit réparé. Nous allons pouvoir passer, a défaut d’une nuit confortable, une nuit sans inquietude.

La nuit se passe, tranquillement, tout le monde en profite pour dormir avant les événements de demain. La chance d’avoir récupéré une double place pour moi seul me permet même le luxe de m’allonger un peu.

7 heures du matin : arrêt déjeuner. Pendant la nuit, les chauffeurs ont bien roulé, nous sommes déjà en Autriche.

Il reste alors environ 500 ou 600 kilomètres a faire, et nous prenons 20 minutes pour déjeuner. Certains essayent de consommer dans les magasins des aires d’autoroute, mais c’est comme en France, les prix sont exorbitants. Un conseil donc : essayez de prévoir tout ce qu’il vous faut pour le trajet dans le sac.

Notre route se poursuit alors vers Budapest, avec une seule grosse étape encore a passer : la frontière hongroise.

Réputée pour être nettement plus imperméable que les précédentes, de nombreux festivaliers étant déjà passés par la conseillent souvent de se méfier et de ne jamais tenter de passer quoi que ce soit d’illicite a travers cette frontière.

Tout le monde se prépare alors, pièce d’identité en main, a se présenter aux douaniers. Ils préviennent : « mettez tout ce que vous avez d’illicite dans ce petit sac, et on fermera les yeux dessus.

Certains alors, deux précisément, par peur des chiens renifleurs ou d’être retenus a la douane, jettent par dépits des choses.

C’était donc sans compter l’honnêteté de la proposition des douaniers. Ils font alors descendre tout le monde du bus, vider les soutes, passer les festivaliers un par un devant eux pour examen du sac et des vêtements…

Avec tout cela, encore de l’attente qui s’ajoute le temps que les deux qui avaient jeté quelque chose puissent être libérés. Mais c’est trop en demander aux douaniers, qui ont décidé de les garder, on ne sait pas encore pour combien de temps.

On repart donc alors de la frontière avec deux festivaliers de moins, espérant qu’ils puissent vite nous rejoindre.

Maintenant, il reste environ 200 kilomètres jusqu’à Budapest. Il est plus de 15 heures, on est très en retard.

Et le pire, c’est que sur tous les bus organisés par Voyage4A.com, nous sommes le seul a s’être arrêté pour panne, et aussi le seul a avoir eu des problèmes a la douane.

Mais cela n’entache pas le moral de mes camarades de bus, pressés d’arrivés, et tant pis pour les bons emplacements de tente et les premiers concerts.

Désormais arrive a Budapest, pendant que certains finissent de monter leur tente, moi je vous recopie le récit écrit dans le bus. Ceci et le fait que je sois en train d utiliser un clavier hongrois explique les possibles caractères bizarres qui peuvent apparaitre dans éon texte.

Premier constat une fois arrive : cette ile est énorme

Et bonne nouvelle : nos aventuriers de la frontière devraient nous rejoindre aujourd’hui.

A bientot pour la suite…